Economic losses from weather- and climate-related extremes in Europe 1980-2022

Entre 1980 et 2022, les extrêmes liés aux conditions météorologiques et climatiques ont entraîné des pertes économiques d’actifs estimées à 650 milliards d’euros dans les États membres de l’UE, dont 59,4 milliards d’euros en 2021 et 52, 3 milliards d’euros en 2022. Il est difficile d’analyser les tendances des pertes économiques. en partie à cause de la forte variabilité d’une année à l’autre. Certaines analyses statistiques ont toutefois révélé que les pertes économiques augmentent avec le temps. Alors que les phénomènes météorologiques et extrêmes devraient encore s’intensifier, il semble peu probable que les pertes économiques associées diminuent d’ici 2030. 

Degats-lies-climat
Climate-2023-10-20-everglow

Entre 1980 et 2022, les extrêmes liés au climat se sont élevés à environ 650 milliards d’euros (aux prix de 2022) dans l’UE. Les aléas hydrologiques (inondations) représentent près de 43 % et les aléas météorologiques (tempêtes, y compris la foudre et la grêle, ainsi que les mouvements de masse) environ 29 % du total. Pour les aléas climatologiques, les vagues de chaleur provoquent environ 20 % des pertes totales tandis que les +/-8 % restants sont causés par les sécheresses, les incendies de forêt et les vagues de froid. 

Les aléas les plus coûteux au cours de la période 1980-2022 comprennent :

– Les inondations de 2021 en Allemagne et en Belgique (44 milliards d’euros).
– Les épisodes cumulés de sécheresse et de chaleur de 2022 sur l’ensemble du continent (40 milliards d’euros).
– Les inondations de 2002 en Europe centrale (34 milliards d’euros).
– La tempête Lothar en 1999 en Europe occidentale (17 milliards d’euros).
– La sécheresse et la canicule de 2003 dans l’UE (17 milliards d’euros).
– Les inondations de 2000 en France et en Italie (14 milliards d’euros), le tout aux prix 2022.

Un nombre relativement restreint d’événements est responsable d’une grande partie des pertes économiques : 5 % des événements liés au climat entraînant les pertes les plus importantes sont responsables de 59 % des pertes et 1 % des événements entraînant 28 % des pertes (selon les estimations de l’AEE). Calculs basés sur l’ensemble de données d’origine. Il en résulte une forte variabilité d’une année à l’autre. Les raisons en sont multiples, notamment le développement d’actifs dans des zones vulnérables et un biais potentiel de “reporting” au fil du temps, mais aussi parce que la plupart des extrêmes météorologiques et climatiques dans le monde et en Europe sont devenus plus graves et plus fréquents en raison du changement climatique provoqué par l’homme.

Néanmoins, les pertes annuelles moyennes (prix constants, euros 2022) étaient de l’ordre de :
10,4 milliards d’euros en 1981-1990
12,2 milliards en 1991-2000
14,7 milliards en 2001-2010
15,9 milliards en 2011-2020 

Avec 59,4 milliards d’euros et 52,3 milliards d’euros, 2021 et 2022 affichent les valeurs annuelles les plus élevées de toute la série chronologique (suivies par 2002, 1999 et 1990). De plus, une analyse statistique d’une moyenne mobile sur 30 ans révèle que les pertes économiques ont augmenté au fil des années . Une ligne de tendance linéaire à travers ces moyennes sur 30 ans représente une augmentation de 41 % sur la période 2009 à 2022, soit 2,5 % par an.
En France, la perte économique totale est estimée à 120 milliards d’euros , soit 1 947 euros par habitant. Les dommages assurés s’élèvent à environ 41 milliards d’euros (35 %) et 45 260 personnes ont perdu la vie au cours de cette période à cause d’événements météorologiques/climatiques.